lundi 23 juillet 2012

Une course au trésor

Il faisait beau, nous étions une douzaine, dont huit jeunes enfants, et nous avons improvisé une chasse au trésor.
Bien sûr aucune recette ne peut être appliquée à la lettre, il faut s’adapter au nombre de joueurs et à leur âge, au lieu, au temps, et puis on invente avec ce qu’on a sous la main. Mais comme c’était réussi, autant vous en faire profiter !
 
Ingrédients :
- un jardin, du soleil (c’est déjà compliqué !)
- du papier et 2 feutres de couleurs différentes pour écrire les messages, et des enveloppes
- de quoi bricoler : colle, carton, feutres ou craies, plumes, perles, laines de couleur, agrafeuse et ciseaux (de préférence coupant bien mais à bouts ronds)
- un trésor (fausse pièces et faux billets, bijoux ou friandises)

Les étapes :
D’abord, l’histoire. Là, il y aurait deux peuples, celui de la forêt (vert) et celui de la rivière (bleu), à la recherche de nourriture. 
Avant de partir à la chasse, il faut se parer. Trouver des plumes, des perles, des feuillages, dans le jardin, pour décorer les coiffes en carton, se faire des colliers ou des bracelets, et puis le maquillage –khôl et rouge à lèvres pour  se peindre le visage.  Les parents aussi, qui auront un rôle dans l’histoire.
Et les voilà partis de point en point, d’indice en indice, d’épreuve en épreuve, à la recherche du trésor.
Les énigmes et les épreuves devaient être difficiles pour les grands et accessibles aux petits, car, comme c’est souvent le cas, les enfants n’avaient pas tous le même âge ou les mêmes compétences.

Même avec certaines devinettes dessinées plutôt qu’écrites (pour ceux qui ne savent pas encore lire), il y a toujours un leader qui s’empare du message et part en courant, sa troupe à ses trousses. Mais si on le reprend à chaque fois, on casse l’ambiance. L’astuce, c’est de faire des épreuves où tous participent, et où les plus jeunes sont indispensables. Nous avions sous la main un tunnel Ikea très étroit, dans lequel nous avons caché un de nos messages : seul le plus petit de chaque équipe pouvait s’y faufiler.

Pour l'épreuve de tir à l’arc et l'autre, de pêche à la ligne (j’ai oublié les trombones dans les ingrédients, très pratiques pour les anneaux des poissons et les « hameçons » des cannes à pêche), les plus grands tiraient de plus loin, ou pêchaient debout, alors que les plus maladroits pouvaient  s’approcher de la cible ou des poissons, tout simplement.
Une fois chaque épreuve passée, chacun recevait un morceau de puzzle à conserver soigneusement.

Les deux groupes se croisaient, cherchant de nouveaux indices qui les conduiraient à la prochaine épreuve, mais les Verts ne devaient pas toucher aux enveloppes des Bleus et réciproquement. En chemin, les Verts et les Bleus devaient réunir une liste d’ingrédients à apporter au Grand Manitou : limace, fleur jaune, petit caillou, coquille ou plume d’oisillon…
C’est donc naturellement qu’ils se sont retrouvés autour du sorcier préparant une mixture, puis les invitant à « fumer le calumet de la paix », fabriqué avec une petite branche, un bouchon, une plume et un fil de laine…

A l’issue de cette cérémonie joyeuse, tous ont réuni leurs morceaux de puzzle pour reconstituer une carte qui les a menés à un délicieux trésor, une boite pleine de petits bonbons sucrés de toutes les couleurs, comme des perles.

Ce jeu est un succès si
-on ne se mélange pas en cachant les messages qui mènent d’un point à un autre
-on aide les enfants seulement à leur demande (parfois ce sont juste les messages qui sont mal écrits)
-on fait en sorte de ne pas tout fonder sur la compétition
-les adultes participent au jeu, à leur façon. Essayez !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire